HISTORIQUE :

Nous nous sommes intéressés à cette chenillette Renault, pour son utilisation dans le cadre de la Bataille des Alpes (39/40).
La logistique au profit des postes en altitude n’était pas forcément simple et des essais de chenillettes de ravitaillement furent menés dans les années 30. Finalement, le modèle le plus répandu mis en service fut la chenillette Renault UE. Utilisée à raison de 6 exemplaires par régiment par les unités de montagne et de forteresse
 ( B.A.F.) (à partir de 1939) pour acheminer le ravitaillement, éventuellement sous le feu (sa remorque type UK était « largable »), ce matériel disposait de bonnes capacités en terrain enneigé, conférées par la faible pression unitaire de ses chenilles (600g/cm2). Cette chenillette pouvait également tracter le canon antichar de 25mm.

FICHE TECHNIQUE :

Poids en ordre de combat : 2,64 t

Moteur : 40 CV à 2800 t/min
Performances : vitesse sur route 29 km/h
Autonomie : 100 km
Blindage : 7 mm
Longueur : 2,90 m
Largeur : 1,79 m
Hauteur : 1,25 m

MODÈLE:

C’est le Kit de la marque MIRAGE réf. : 35514. Il existait dans les années 80, un kit DES ; mais nous ne savons pas s’il est encore disponible (peut-être dans une B.E).

DOCUMENTATION :

-         Les fortifications des Alpes – Editions le Dauphiné.
-         La Bataille des Alpes (Hors  Série N°10 – Gazette des Uniformes)
-         Kit Magazine N°5 –juin 1988.
-         Histoire et Maquettisme N°41 (nov.- déc. 1995)
-         Photos personnelles d’un kit DES en exposition.

INTRO :

Le kit Mirage nous a semblé très moyen. Ses plus gros défauts étant l’oubli de la plaque constructeur Renault à l’avant gauche, des têtes de boulons sur la partie avant et du cache phare avant caractéristique. A moins que cette « erreur » soit due au fait que le kit représente un modèle plus tardif et différent de celui dont nous souhaitons réaliser la maquette. Ou encore une chenillette récupérée par la Wermatch. Mystère ! !.
 Le montage des trains de roulement de la chenillette demande de l’attention.

MONTAGE & MODIFICATIONS DE LA CHENILLETTE :

Nous sommes partis de la photo se trouvant en page 40 du petit fascicule sur les fortifications des Alpes ( Ed. le dauphiné). Cette chenillette immatriculée : MI64033, présente quelques particularités que nous détaillions en cours de montage.
Si on suit le plan du kit Mirage, les phases I (droite et gauche) sont les plus délicates.
La seule côte valable est l’échancrure des pièces A10 et ce n’est pas évident.
Quant aux deux pièces A8, elles nous ont paru si inadaptées que nous les avons refaites.
Nous avons fabriqué la plaque constructeur et les têtes de boulons manquantes.
Le cache phare est façonné dans un morceau de tube Evergreen (1/8), il fait 5 mm de long.
Les deux crochets se trouvant à l’avant étaient souvent en forme de queue de cochon. Le véhicule qui nous intéresse avait lui, des crochets type « mousqueton », que nous réalisons en modifiant les pièces A16.
Nous avons « largement » affiné de l’intérieur la pièce B33 (tôle protectrice du pot d’échappement).
Enfin, bien que ce type d’engins n’emporta pas systématiquement d’armement, le nôtre est équipé d’un support, certainement pour une mitrailleuse Hotchkiss.
Il faut donc le réaliser avec de la carte plastique fine. Les quatre pièces le composant ont approximativement les dimensions suivantes : 
longueur : 8,3 mm
largeur : 1,6 mm

Le reste du montage du véhicule ne présente pas de vraie difficulté.

MONTAGE DE LA REMORQUE :

Bien que la notice ne soit pas un chef-d’œuvre de clarté, le montage de la remorque se fait facilement, à l’exception du système d’attelage, qui est faux, si l’on se réfère à la photo page 11, du N°5 de KIT Magazine (juin 88).
Nous n’avons pas utilisé les pièces : D6, D7 et D8.

La mise en place des chenilles ne nous a posé aucun problème ; mais à l'usage elles se sont révélées fragiles, avec la nécessité de les recoller par endroits.

FINITIONS :

Pour ce qui est de la peinture du kit, nous avons suivi les phases suivantes :
-         Peinture de l’ensemble avec un mélange égal des couleurs Humbrol 30 et 38.
-         Application d’un vernis mat
-         Puis d’un lavis de noir mat, très dilué.
-         Un dry-brush sera réalisé, avec la teinte de base, éclaircie avec du blanc.
-         On simulera les rayures, laissant apparaître le métal nu, avec un mélange des teintes Humbrol 27 et 11, passé au pinceau ultra fin et quasiment à sec.

Les chenilles seront peintes avec les teintes suivantes :
-         Rouille : Model Master N° 1785
-         Alu : Model Master N° 1401

CONCLUSION :

Ce n’est pas vraiment un kit de rêve ; mais il est à craindre que ce soit le seul à votre disposition, si vous voulez réaliser cet engin blindé « bien d’chez nous ». A moins de trouver des kits dont la sortie sera postérieure à cet article.
 Enfin, détail bizarre, nous avons trouvé de quoi monter deux remorques dans la boîte ! Ce n’était pas un Mirage ; mais cela reste un Mystère ! !